Revue Spécialiséé Trimestrielle

LES US ET COUTUMES LIÉS AU MARIAGE, À LA GROSSESSE ET À LA NAISSANCE DANS LES SOCIÉTÉS RURALES Entre patrimoine et transmission

Issue 65
LES US ET COUTUMES LIÉS AU MARIAGE, À LA GROSSESSE ET À LA NAISSANCE DANS LES SOCIÉTÉS RURALES Entre patrimoine et transmission

Zeyneb Abdeltaweb Ryadh . Egypte

 

La femme assume, en particulier dans les sociétés rurales, des responsabilités sur le plan matériel aussi bien qu’immatériel. C’est par elle et grâce à elle que les générations se transmettent les us et coutumes de leur société, la culture ne pouvant exister en-dehors de la société dont la femme est l’un des fondements. Les sociétés ne peuvent ni être ni durer si elles n’ont pas de culture. 

Or la culture est à la base une production humaine. C’est par elle que se forme la personnalité de l’homme et c’est de l’homme qu’elle tire ses particularités, comme l’affirment les spécialistes de l’anthropologie culturelle : " La culture détermine pour une part essentielle la personnalité, mais elle intervient aussi de façon importante dans ce qui en constitue l’organisation apparente, dans la mesure où elle met en avant des préoccupations et des objectifs déterminés. "

C’est pourquoi les sociétés humaines, qu’elles soient primitives ou civilisées, ne peuvent occulter le rôle de la femme. De même ne peuvent-elles aspirer au progrès et à la prospérité sans que la femme n’intervienne de façon essentielle et directe dans les différents domaines de la vie et ne contribue pour une part essentielle à l’édification de la société et de sa culture, tout au long de la vie humaine. La femme représente en effet " l’un des piliers de l’organisation sociale, par-delà les multiples statuts qui sont les siens et les différents rôles qu’elle assume en rapport avec la diversité des milieux auxquels elle appartient. "

Il faut souligner, ici, que la femme africaine, de façon générale, et la Nubienne, en particulier, a bénéficié d’un statut social élevé que l’Histoire a reconnu et consigné à travers les époques. Cette place éminente confirme la grandeur et l’authenticité du rôle que la femme a joué dans l’Égypte ancienne.  C’est ce que révèle de façon palpable l’examen attentif de la longue histoire de la femme nubienne et le statut particulièrement élevé qui fut le sien à travers les âges. Ne parlons pas des belles réalisations qu’elle n’a cessé d’accomplir dans les différents domaines de la vie, et notamment celui de la culture. C’est elle en effet qui, de façon essentielle, perpétue d’une époque et d’un lieu à l’autre la transmission de génération en génération de l’ensemble de l’héritage traditionnel.

Il est certain que la culture nubienne a reconnu à la femme des vertus spécifiques et lui a permis d’en tirer dans les différentes régions de réels avantages. Ces vertus se rattachent étroitement à ce milieu et à cette culture dans lesquelles elle a évolué depuis les époques lointaines. La culture populaire représente à cet égard ce tout où se complètent le matériel et l’immatériel, le moral et le palpable, le corporel et le spirituel de sorte que l’aspect éthique ou religieux s’incarne dans les représentations matérielles et que les aspects matériels se réalisent dans leur dimension culturelle de façon perceptible à travers les symboles et les valeurs qui distinguent une société d’une autre. 

 

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