L’une des certitudes communément admises concernant les œuvres populaires est que celles-ci n’ont pas d’auteur connu. Ballades et chants collectifs ont été repris, retravaillés et enrichis, de génération en génération, sans être attribuées à un auteur ou un compositeur précis, jusqu’à ce qu’apparaisse le rôle du monched (chantre)...
Les spécialistes s’accordent sur l’ancienneté et le caractère spontané des contes populaires, ainsi que sur le fait qu’ils reflètent l’âme des communautés autant qu’ils traduisent leurs souffrances, leurs croyances et aspirations. Ils sont l’expression de l’imaginaire et des expériences vécues des ancêtres, et c’est pourquoi ils constituent un héritage que les conteurs ont contribué à actualiser, à développer et à transformer.
Les membres de la tribu de Béni Zeroual qui vivent au nord du Maroc célèbrent jusqu’à ce jour des cérémonies qui ont un lien étroit avec les changements climatiques. Ces manifestations constituent une rupture avec le rythme habituel de leur existence.
Le soufisme s’est développé en Algérie en cinq étapes. La première qui s’étendit sur les deux premiers siècles de l’Hégire fut marquée par l’ascétisme et le dépouillement. La deuxième fut une imitation et une continuité de la première. Quant à la troisième, elle fut davantage une ère de pur mysticisme soufi que d’ascétisme.
Que la médecine moderne ait atteint un degré de développement extrême ne signifie pas qu’elle ait éliminé toute forme de médecine populaire. Cette pratique reste en effet, avec son ancrage dans les traditions, pleinement inscrite dans la sensibilité arabe. On peut d’ailleurs remarquer que bien des catégories sociales continuent encore à se tourner vers les deux pratiques médicales, l’ancienne et la moderne, ce qui est confirmé par les études empiriques qui reconnaissent la pérennité de la médecine traditionnelle dans diverses formes de médication.
Le proverbe est à la base porteur de nombreuses significations dont certaines constituent l’objet de la présente étude qui se penche sur la place de cette parole de sagesse dans notre culture populaire arabe. Le proverbe est une formule littéraire, rares sont les personnes qui en ignorent la signification dans la vie de tous les jours.
La plupart des sources arabes et occidentales relatives aux rapports entre les deux civilisations concordent sur le fait que ces rapports s’enracinent dans un passé fort éloigné, mais que le modèle occidental, et plus particulièrement la musique occidentale, n’ont commencé à influer de façon effective sur la musique arabe, amenant celle-ci à s’insérer graduellement dans la sphère européenne, qu’à partir de la campagne française d’Égypte (1798), connue sous le nom de compagne napoléonienne
La société villageoise recèle de grandes richesses en termes d’actions et de comportements liés au besoin de soigner les maladies, de surmonter les crises, de résoudre le problème de la mortalité infantile ou de protéger les enfants contre des dangers auxquels l’on croyait, comme le mauvais œil, l’envie ou la magie, ou encore de chercher les moyens de guérir tel mal chronique sur lequel a achoppé la médecine officielle.
La hadhra soufie est un très ancien patrimoine de chants qui occupe une place de choix dans l’ensemble des pays arabes et islamiques, au Centre-est de l’Asie et dans les pays africains limitrophes des pays arabes. Parmi les tariqa soufies connues en Libye, nous avons la Qadiriya, la Medinia, la Aïssaouia, la Soulamiya, la Chadhliya, la Tijaniya et la Borhaniya.
La littérature populaire est le représentant culturel et social de tout peuple qui sait respecter son histoire en ce qu’elle a de plus profond, qui la transmet à travers les générations, qu’il prend plaisir à explorer dans sa multiplicité et qu’il œuvre à préserver comme il préserve sa famille, son honneur, sa réputation ou ses biens. Ce patrimoine est en effet partie intégrante de sa personnalité et de sa formation culturelle et sociale.