ARTS DU CHANT VENUS DE L’ETRANGER L’EXEMPLE D’AL JUBÎ IRAKIEN
Issue 44
L’étude porte sur les points suivants :
1) L’étude établit que le chant et la danse d’al Jubî font partie des arts de la Perse qui sont passés en Irak à travers les villes du sud, en particulier Bassora et Al Amara, avant de prendre avec le temps une coloration rurale méridionale et de devenir une des composantes essentielles du folklore populaire irakien.
2) L’étude part du constat que les chants et les danses de ce type sont exécutés au matin du second jour de l’Aïd al fitr (la fête de la rupture du jeûne) ou du Grand Aïd (la fête du mouton), et sont exclusivement réservés à ces deux fêtes religieuses.
3) Elle montre que les rites du Jubî diffèrent du ceux de la debka populaire.
4) L’auteur a pu établir que l’art d’al Jubî est arrivé en Irak au début du XIXe siècle, et qu’il se serait, selon toute probabilité, répandu dans la région, à la même époque.
5) Il établit également que c’est bien Sayed Abdul Jabbar Faris qui a été le premier en Irak à écrire sur cet art.
6) Il affirme par ailleurs qu’il existe dans de nombreuses villes de l’Irak des danses populaires exercées sous le nom de Jubî qui n’ont pas de rapport avec cet art populaire rural.
7) L’étude montre en outre la régression du chant et de la danse d’al Jubî dans les villes du sud et du centre de l’Irak, à partir du début des années 80 du siècle dernier, en raison des développements de la guerre entre l’Irak et l’Iran mais aussi des mutations sociales et économiques qui ont affecté la vie des populations irakiennes dans les régions sus-indiquées.
8) L’étude souligne enfin que les régions centrale et méridionale de l’Irak furent la terre d’accueil et le berceau de cet art et que c’est à partir de là qu’il s’est répandu dans le reste du pays.
Mohammed Al Khaldi
Irak