Revue Spécialiséé Trimestrielle

LA CONFERENCE MONDIALE DU BAHREÏN ET LES AVANCEES TRIOMPHALES DE LA NATION

Issue 19
LA CONFERENCE MONDIALE DU BAHREÏN ET LES AVANCEES TRIOMPHALES DE LA NATION

Nombreux sont les forums, conférences et réunions qui se succèdent dans le monde arabe. Chaque jour qui passe nous apporte des informations à leur sujet, et, bien souvent, nous assistons à l’un ou l’autre de ces événements et yapportons notre contribution.  Les journaux et les autres médias s’en font régulièrement l’écho, mettant en lumière les questions toujours plus nombreuses que soulèvent ces rencontres et auxquelles les participants tentent de répondre en fonction des enjeux et défis du présent, dans un constant effort d’être à l’écoute de notre temps, et, autant que faire, en phase avec les progrès de la science dans le monde. Mais ces efforts inlassables ne sont pas toujours en mesure de pallier les insuffisances, quel que soit l’attachement des organisateurs à l’objectivité et à la transparence. Et c’est pourquoi nous avons estimé nécessaire, au moment où nous mettons la dernière main aux préparatifs de notre Conférence internationale sur LA CULTURE POPULAIRE ET LES DEFIS DE LA MONDIALISATION, de poser un certain nombre de questions afin de lancer le débat sur des points qui exigent d’être approfondis :

Est-il, d’abord, possible d’organiser dans notre monde arabe, un séminaire ou une conférence spécialisés d’un niveau international qui soit à l’abri du jeu des complaisances personnelles, des considérations officielles ou des passions partisanes, c’est-à-dire de rejeter tout ce qui serait de nature à faire plaisir aux uns ou à susciter l’ire des autres, à nous rapprocher de telle partie ouà exclure telle autre, au mépris de toute objectivité et de tout souci d’atteindre les objectifs recherchés ?

Pouvons-nous nous prémunir contre les reproches, voire les mouvements d’humeur des amis dont la sincérité ne fait pas de doute mais qui n’ont guère de rapport avec le domaine de spécialité qui nous occupe ?Pouvons-nous faire face à l’insatisfaction de l’un, aux critiques acerbes de l’autre ? Et nos amis seront-ils tous capables d’accepter sans colère ni sentiment d’injustice les décisions d’un comité scientifique spécialisé ? 

Toutes ces questions nous ont longuement préoccupés, au sein de LA CULTURE POPULAIRE, alors que nous réfléchissions à la mise en œuvre d’une conférence scientifique ayant pour but d’apporterune contribution éminenteà la célébration de l’année du Bahreïn capitale de la culture arabe, à travers un ensemble d’activités et de manifestations spécialisées qui se tiendraient dans le cadre d’une Conférence internationale dont les travaux devraient constituer un véritable tournant dans les études folkloriques modernes. 

L’idée qui a prévalu a été d’organiser cette Conférence sur la base des normes scientifiques qui seraient définies sous l’égide et à travers l’arbitrage d’un Comité scientifique formé d’experts et de spécialistes travaillant loin de toute ingérence. 

Nul doute qu’une telle entreprise ne soit en elle-même une aventure complexe et coûteuse. Mais,en même temps, le but était qu’elle fût un pas en avant pour la science dont l’apport sera, assurément, par-delà les calculs et les réticences, positif. 

Le deuxième sujet de préoccupation fut, pour l’essentiel, le choix de la date, à un moment où le monde arabe se trouve confronté à de nombreux problèmes et assiste avec une angoisse croissante à la montée de graves agitations qui menacent de le diviser et de complots qui visent à l’émietter et à le frapper au cœur même de son unité – de cet acquis irremplaçable que représentent l’harmonie et la cohésion de toutes ses composantes. 

La recherche scientifique et la création intellectuelle et artistique exigent un certain degré de sécurité et de stabilité afin que l’esprit puisse disposer de la marge de réflexion et des moyens d’analyse et d’évaluation qui lui sont nécessaires, et que s’ouvrent à l’imagination les vastes espaces indispensables à l’essor de la création et de l’invention. Nous avons cru que les réponses aux appels à contribution que nous avons lancés pour que les chercheurs viennent enrichir cette Conférence internationale spécialisée par des travaux d’envergureinternationaleallaient être peu nombtreuses,et qu’elles auraient du mal à atteindre le haut niveau sur lequel nous avons tablé dans nos planifications. Nousétions, en somme, dans la situation decelui-là qui a accepté un défi et se devait de l’assumer jusqu’au bout. 

Quelle ne fut notre surprise devant cette ample et rapide adhésion que notre appel a rencontrée,mais aussi devant l’immensité de l’aire géographique que devraient couvrir  les recherches proposées autour des différents axes ! Quelle ne fut, également, notre surprise de voir, parmi les postulants, les noms de tant d’éminentes personnalités du monde de  la science et de la pensée que nous avons toujours rêvé d’accueillir !Tout aussi grande  était, en même temps, notre surprise devant le nombre de travaux de nouveaux chercheurs, venus de différentes régions du monde, travaux dont nous ne pouvions imaginer qu’ils pussent être aussi denses, aussi pertinents, aussi respectueux des fondements de la recherche et en même temps aussi inventifs dans le traitement des sujets, aussi profonds dans l’analyse des cas, aussi exigeants au regard de l’éthique de la recherche. Le problème était réel pour nous, et il était d’une grande acuité. 

Il a donc fallu s’arrêter longuement devant ce flux intense et diversifié de réponses à notre appel à participation. Il n’était pas raisonnable de programmer dans le cadre de la Conférence la totalité des propositions qui nous étaient parvenues, nous n’en avions ni le temps, ni les moyens. En outre, il nous fallaitprocéder à des vérifications, opérer des tris, élever encore plus haut la barre, au plan de l’évaluation scientifique, afin de rendre hommage aux travaux les plus achevés sans que pour autant des réalisations d’un excellent niveau ne se perdent dans la masse des propositions de qualité moindre. 

Nous sommes à cet égard fiers du travail accompli par le Comité scientifique qui a passé les longs mois de l’été à lire et à relire, à examiner, à vérifier, et à comparer scrupuleusement, tant pour la forme que pour le contenu, les travaux qu’il avait entre les mains, avant d’en évaluer le niveau et de déterminer les moyens d’en assurer le rayonnement pour le plus grand bénéfice de la science. 

Les résultats auquel le Comité scientifique est parvenu en ce qui concerne les recherches proposéesont constitué à cet égard une excellente indicationquant au niveau scientifique que devrait atteindrela Conférence. Ils portent en même temps les prémices d’un grand succès, pour autant que les travaux de la Conférence soient organisés dans tous leurs détails à un haut niveau de discipline et  de professionnalisme. Tel est en tout cas le souhait de LA CULTURE POPULAIRE, et telle est notre aspiration à voir cet événement constituer un acquis pour le champ du savoir et un autre jalon sur le chemin  du Bahreïn, qui va de victoire en victoire.

Puisse le Très-Haut guider nos pas. 

comité de rédaction


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