Revue Spécialiséé Trimestrielle

Abou Assoud Al J arihi, potier et prince des soufis

Issue 1
Abou Assoud Al J arihi, potier et prince des soufis

Achref Awiss

Etude biographique consacrée au saint homme, Abou Assoud AI Jarihi, une des figures les plus connues du soufisme égyptien du dixième siècle de l 'hégire, et descendant de Hussein, neveu du prophète, décédé en l'An 930 de l 'hégire et enterré dans son propre mausolée, situé à Koum AI Jarih, à proximité de la mosquée Amr Ibn AI Ass. Disciple de Cheikh Chihabeddin AI Marhoumi, et maître du savant Abdelwahab A chaarani.

Connu pour sa piété Al Jarihi, s'isolait souvent pour se recueillir, et avait pris coutume de descendre la veille du ramadan dans une retraite souterraine, et n'en ressortait que dixjours après l'Aïd, se contentant d'un peu d'eau. Parmi ses faits on raconte qu'il pouvait aussi bien écrire de nombreux cahiers dans l'obscurité qu'à la lurnière du jour. Il avait de nombreux disciples auxquels il a transmis les sciences de la charia islamique et recommandait souvent le jeune comme moyen de maitriser les désirs.

L'étude décrit le Mausolée, visité par de nombreux malades en quête de guérison grâce aux bienfaits du saint homme. Al' entrée une grande caisse des vœux entourée de chaînes à proximité du mausolée recouvert de motifs islamiques au couleur d'acier, abritant la tombe de couleur verte, surplombée d'une koubba (dôme). A droite du visiteur se trouve un mausolée plus modeste où est enterrée la Dame Habiba, épouse du saint homme.

Certains épisodes de la vie du saint homme ont été rapportés par le romancier égyptien Jamal Al Ghitani, dans son roman du nom de ZINI BARAKET. L'auteur y rapporte qu'Abou Assoud Al Jarihi a joué un rôle politique en soutenant dans un premier temps, le gouverneur Zini Baraket et en vantant ses mérites aux fidèles. Le gouverneur s'est engagé en sa présence, à la mosquée Al Azhar, à lutter contre les pratiques commerciales frauduleuses.
 
L'estime et le respect dont jouissait Abou Assoud Al Jarihi, lui a permis même d'obtenir la confiance du sultan Tournan, qui a mis fin à son hésitation et a accepté de monter sur le trône, à la demande du saint homme, comme cela a été mentionné dans le roman. Déçu par le comportement du gouverneur Zini Baraket, il finit par obtenir sa destitution auprès du Sultan Tournan.

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