LA DANSE D’AL ‘HAJJALA CHEZ LES BEDOUINS D’AL FAYOUM

Notre patrimoine est la première ligne de défense de notre identité, de nos racines, il est le meilleur rempart contre les puissants assauts de la mondialisation qui veut nous couper de ces racines. C’est pour cette raison que la science du folklore constitue une importante contribution à la compréhension de la culture et de la structure sociale dans leur forme actuelle.

Les arts populaires jouent en effet un rôle important dans notre existence, car ils sont le produit d’une interaction entre, d’un côté, la sensibilité et les intuitions du créateur populaire et, d’un autre côté, les multiples facettes de la société à laquelle il appartient. Ils émanent de sentiments humains qui s’adressent à l’âme même du groupe et ont été engendrés par les conditions de vie de la société. Leur matière est puisée dans la vie des gens et dans la culture qu’ils ont reçue en héritage. Ils sont, en outre, les porte-parole de la collectivité qui s’en sert pour défendre ses causes et célébrer ses grands événements.

Les arts populaires jouent un rôle essentiel dans l’édification de la civilisation universelle. Les progrès que l’homme a accomplis au service de cette civilisation ont à cet égard un lien étroit avec certaines formes spontanées de création artistique, comme le mouvement rythmique qui a ensuite donné naissance à la danse populaire, laquelle est devenue un sujet d’étude qui passionne aujourd’hui de nombreux spécialistes.

L’étude présentée, ici, vise à mettre en lumière différents aspects de la réalité des bédouins d’Al Fayoum à travers certaines de leurs danses dont, notamment, la ‘hajjala :
aspects culturels ;
musique, chants, habits, accessoires… ;
gestuelle et mouvements de leurs danses.
On sait qu’Al Fayoum jouit d’un statut particulier chez les spécialistes du patrimoine populaire égyptien, ce milieu étant considéré comme une représentation quasiment exhaustive, tant au plan naturel qu’humain, de l’ensemble de l’Egypte.


Houssam Mohseb
Egypte