A LA LUMIERE DE CETTE PASSION
Issue 12
Avec ce numéro que tu as entre les mains, cher lecteur, et qui paraît entre deux célébrations, celle de la Fête nationale du Bahreïn et celle de l’adoption de la Charte d’action nationale, La Culture populaire entre dans sa quatrième année. Trois numéros ont vu le jour, lors de la première année, puis la revue a atteint son rythme de croisière, soit quatre parutions réparties sur les quatre trimestres de l’année. Un régularité dont le moins que l’on puisse en dire est qu’elle fut et demeure plus que jamais digne des efforts déployés, tant au plan de la spécialisation que de l’expérience scientifique, de l’organisation administrative, des engagements financiers ou des partenariats logistiques, à l’échelle mondiale.
On mettra au crédit de La Culture populaire, pour ses trois premières années d’existence, d’avoir tenu ses engagements vis-à-vis de ses lecteurs en affirmant constamment, dans son optique et sa démarche, son attachement à la rigueur scientifique. Seule, en effet, la science garantit « l’objectivité, le respect des normes, la description exacte, le doute méthodique, le questionnement et la conquête du savoir par les voies les plus ardues. » Notre souhait le plus cher était de construire avec le lecteur une approche cognitive qui fasse de notre revue « une publication exacte et rigoureuse et en même temps accessible, de sorte que le commun des lecteurs aussi bien que le spécialiste chevronné y trouveront un égal profit – une revue qui s’adresse au grand public tout autant qu’à la communauté scientifique. » Nous n’avons épargné à cet effet aucun effort, toujours animés de l’espoir d’atteindre, ne serait-ce qu’une partie de nos objectifs.
Nous ne pouvions imaginer, au départ, les difficultés auxquelles nous allions nous heurter, dans la pratique. Une vigilance de tous les instants s’imposait : chaque contribution était soumise à un patient travail de relecture, de vérification et, le cas échéant, de refonte, sur la base des critères scientifiques les plus stricts. Travail harassant, nul doute, mais que nous sommes fermement déterminés à poursuivre car tout édifice fondé sur la science exige d’être bâti, pierre à pierre.
Ceux de nos lecteurs qui ont pris connaissance de nos premiers numéros ont prédit, tout en exprimant leur admiration tant pour la forme que pour le contenu de cette publication, que cette revue ne pouvait durer, qu’elle aurait bien du mal à passer le cap du deuxième ou troisième numéros, ne serait-ce qu’en raison de la rareté de la matière traitée et du nombre réduit des spécialistes susceptibles d’écrire sur un domaine scientifique aussi « restreint ». Mais cela ne nous a nullement découragés. Nous savions que le folklore avait connu dans les milieux académiques arabes des avancées magistrales, s’imposant comme une des branches des sciences humaines. Nous avions également la profonde conviction que la culture populaire, en tant que domaine de recherche, ne pouvait que susciter un profond engouement parmi les chercheurs, plus encore, qu’elle ne pouvait que stimuler les esprits les plus pénétrants. Etudes et propositions n’ont cessé, en effet, d’affluer vers la revue, de tous les côtés et dans plusieurs langues, depuis que la ligne éditoriale s’est affirmée dans toute sa rigueur, que la périodicité de la publication est devenue indubitable et que son aire de diffusion n’a cessé de s’élargir par son introduction sur tous les marchés arabes et son acheminement vers toutes les sections des 162 pays membres de l’Organisation internationale des arts populaires (IOV). Notre embarras n’en a été que plus grand au regard des inévitables retards à publier les études qui nous sont adressées et qui ne pouvaient toutes tenir à l’intérieur d’un seul numéro de 260 pages.
La matière de la revue est répartie en autant de sections sur les différents domaines répertoriés de la culture populaire, chacune de ces sections étant limitée à un nombre déterminé de sujets. Il en découle que si, pour prendre un exemple, la revue recevait un nombre important d’études portant sur la littérature populaire, ces études ne pourront paraître que selon un ordre de priorité, défini selon la date d’arrivée, l’importance ou l’originalité du texte proposé. Il en va de même pour tous les autres domaines. Il nous faut à cet égard reconnaître que la plupart de nos auteurs ont commencé à comprendre la situation et font preuve de patience, affirmant par là leur attachement à figurer dans nos pages.
Notre plus grand espoir, aujourd’hui, est que cette publication périodique concrétise les orientations définies par la Charte d’action nationale, en cette ère glorieuse ouverte par Sa Majesté le Roi Hamad Ibn Isa Al Khalifa, Souverain du Royaume du Bahreïn, qui a parié sur la culture, considérée comme la profondeur stratégique de son projet réformateur d’avant-garde. Grâce au soutien et aux encouragements de Sa Majesté ainsi qu’à l’attachement du Cabinet Royal à la périodicité, à la pérennité de cette publication et au climat d’ouverture démocratique et de transparence qui imprègne le pays, nous avons inlassablement poursuivi notre travail au service des efforts de collecte, d’archivage et de documentation de la culture populaire, déployés par tous les acteurs sur le terrain. De même avons-nous poursuivi sans relâche notre action pour soutenir les spécialistes, les encourager et les amener à multiplier les recherches et les publications sur la culture populaire du Bahreïn, en tant qu’elle constitue le fondement de notre culture nationale. Nous avons également œuvré à ouvrir des canaux de communication avec les institutions spécialisées dans les différents pays du monde afin de parachever la réalisation du message sur le patrimoine populaire adressé par le Bahreïn au monde.
Avec tous nos remerciements et toute notre considération à tous eux qui, par leur noble action, leur désintéressement et leur dévouement, se tiennent à nos côtés pour assurer la pérennité de La Culture populaire.
Que le Très-Haut guide nos pas !
Ali Abdallah Khalifa
Directeur général/Directeur de la rédaction