L’HISTOIRE TOUJOURS RECOMMENCEE DE JHA (GOHA) DECOUVERTE DE NOUVEAUX INDICES SUR LA PROPAGATION DES ANECDOTES SUR LE PERSONNAGE
Issue 8
Le grand poète soufi Jalal al dîn Al Roumî cite le nom de cet anatolien plein de ruse qui s’appelle Nasreddine Khodja. Les anecdotes relatives à ce personnage se sont répandues par la suite en Egypte, où le personnage fut connu sous ce nom avant d’être surnommé Jha (ou Goha – prononciation égyptienne) le Byzantin (Goha d’Anatolie).
J’ai peu constater, dans une deuxième étape, que certaines des histoires de Jha se trouvaient déjà dans Kalila wa Dimna (Panchatantra) et dans le recueil de contes hindous intitulé La Rivière aux contes. Lorsque je m’étais par la suite penchée sur les origines orientales du théâtre d’ombre égyptien j’ai découvert que les histoires de Jha (Goha) s’étaient répandues dans les différentes régions de ce pays avant l’arrivée des histoires des Turcs rusés. J’ai de même appris qu’il existe un livre sacré contenant les enseignements du bouddhisme (sutra), c’est-à-dire les enseignements attribués à Bouddha Shakyamuni ; ce livre s’intitule « Dialogues entre Bouddha le sage et le naïf ». La lecture de ce livre m’a permis de saisir les racines orientales de la naïveté de Jha.
L’article est pour l’essentiel un essai d’analyse approfondie des histoires relatives à ce personnage.
Francesca Maria Corao (Italie)