Revue Spécialiséé Trimestrielle

… D’UN SEUL TENANT DEMEURE LA VOIE

Issue 24
… D’UN SEUL TENANT  DEMEURE LA VOIE

C’est avec les mêmes espérances, une confiance et une détermination toujours sans faille que LA CULTURE POPULAIRE, publication trimestrielle spécialisée, entame sa septième année d’existence, après six années riches de toutes les expériences par lesquelles un projet culturel arabe réussi pouvait passer en se développant dans toutes les circonstances et malgré les difficultés qui pouvaient entraver sa marche et qu’il se devait de surmonter afin de réaliser, de dépasser même, les objectifs – ô combien modestes ! – qu’il s’était assigné au tout début de cette aventure.

Un succès aussi remarquable ne pouvait être atteint sans le respect, à toutes les étapes de l’entreprise, d’un certain nombre de conditions et de principes fondamentaux. Il fallait en effet, dans un projet tel que LA CULTURE POPULAIRE, fondé sur un champ de savoir spécifique en rapport avec les racines de la culture nationale des peuples, mais dont la matière évolue sans cesse au gré des avancées réalisées à chaque époque – avancées théoriques mais aussi développement des outils d’exploration –, mettre en place un socle cognitif et s’entourer d’un éventail de règles et de principes. Ceux-ci allaient servir de base à l’ensemble de l’entreprise, qu’il s’agisse de la matière traitée ou des personnes concernées par la recherche. Toutes ces précautions étaient d’autant plus nécessaires que nos champs d’intervention se caractérisent par la diversité des spécialités et la multiplicité des domaines des sciences humaines qui sont concernés.

Il était clair dès l’abord que la fermeté sur les principes, la scientificité de l’approche et la haute qualité des contenus – qualité qui ne saurait tolérer la moindre concession – étaient les conditions fondamentales de la réussite. Telle fut et demeure en tout cas la ligne de conduite à laquelle nous restons fidèles.

Depuis le début et quelles que pussent être les objections, notamment celle qui part de l’idée qu’une belle apparence est souvent trompeuse, nous avons su qu’à notre époque une présentation soignée et attrayante de l’opus ne pouvait qu’avoir le meilleur impact sur le public. Il suffisait d’ailleurs pour s’en convaincre de passer en revue toutes les techniques de publicité et tous les raffinements d’emballage que mobilisent les fabricants, y compris les laboratoires pharmaceutiques, pour assurer la meilleure diffusion de leurs produits.

On comprendra dès lors que le défi que nous eûmes en toute circonstance à relever était double : une parfaite maîtrise scientifique des contenus offerts au lecteur et une maîtrise tout aussi parfaite de l’outil artistique qui donne au volume sa beauté et sa force d’attraction.

Les revues scientifiques se présentent en général sous une apparence austère, laissant de côté la couleur et l’illustration. LA CULTURE POPULAIRE s’est, elle, résolument attachée à rompre avec cette tradition en faisant au lecteur l’offrande d’un opus dont la mise en page est d’une grande variété, et où photos et dessins viennent donner aux textes un prolongement, un écho et une scansion. L’équipe chargée de la mise en page et de la présentation technique de la revue joue à cet égard un rôle rarement égalé dans les publications similaires.

Seulement, chaque livraison avait un poids qui dépassait le kilogramme, ce qui nécessitait des investissements importants d’autant que le coût de l’emballage et du transport vers les différentes régions du monde ne cessait d’augmenter. Le lecteur aura sans doute remarqué que, si le nombre de pages, la qualité du matériau et des techniques d’impression n’ont aucunement été affectés, le poids et l’épaisseur du volume ont à présent diminué de moitié. La raison en est que nous utilisons désormais un autre type de papier spécialement importé avec le soutien de l’imprimeur pour LA CULTURE POPULAIRE.

La rigueur avec laquelle le Comité scientifique de la revue sélectionne l’ensemble des matières à paraître ainsi que le constant souci de la qualité de la présentation nous ont fait perdre la collaboration de quelques auteurs qui n’ont pas accepté certaines décisions ou la longueur des délais de publication. Le travail d’arbitrage du Comité exige en effet d’assez longues procédures. En outre l’attente des réponses d’évaluateurs répartis pour la plupart sur différents pays nous oblige, à notre corps défendant, à ajourner la publication des matières agréées. C’est là une contrainte quasiment insurmontable. Que  nos auteurs qui sont le support de notre action et dont nous tenons à garder la collaboration nous en excusent et comprennent que ces délais ne pourront être évités tant que la revue continuera à paraître une fois par trimestre.

Le lecteur trouvera avec le présent numéro un supplément intitulé Hazawîs (récits) bahreïnis qui représente l’avant-première d’un projet de publications sous la forme d’une série ayant pour titre LE LIVRE DE LA CULTURE POPULAIRE. Il s’agit d’une suite d’ouvrages où seront collectées, réunies et publiées des recherches menées sur le terrain dans les multiples domaines de la culture populaire. Ces publications prendront la forme de fascicules et de livres offerts gracieusement avec chaque numéro de notre revue à nos chers lecteurs dont le soutien a été et demeure à nos yeux la meilleure des motivations et un encouragement d’une valeur inestimable. Nous inaugurons cette nouvelle tradition avec ce recueil de contes populaires, Hazawîs bahreïnis, qui ont été réunis et mis au point par le Dr Anissa Ahmed Fakhru. Un nouvel ouvrage offert à titre gracieux accompagnera donc, désormais, chacun de nos prochains numéros. Les propositions de spécialistes souhaitant, dans le cadre de ce projet, publier de façon individualisée des synthèses ou les résultats essentiels de recherches approfondies seront, évidemment, les bienvenues. Pour les conditions d’acceptation concernant ce type de publication elles seront rendues publiques prochainement.

Nous tenons, enfin, comme au seuil de chaque nouvelle année de notre revue, à adresser nos meilleurs vœux à Sa Majesté le Roi Hamad ibn Isa al Khalifa, Souverain du Royaume de Bahreïn, et à exprimer à Sa Majesté notre profonde gratitude pour les nobles conseils et orientations qu’elle ne cesse de nous prodiguer ainsi que pour son indéfectible soutien, tout en lui affirmant notre détermination à poursuivre dans la même voix cette œuvre, message de la culture populaire envoyé par le Bahreïn au reste du monde.

Puisse le Très Haut guider nos pas sur le chemin de rectitude.


Ali Abdallah Khalifa
Président de la rédaction

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