Revue Spécialiséé Trimestrielle

BOURSES ET MISSIONS A L’ETRANGER POUR DEVELOPPER LES ETUDES SUR LE FOLKLORE

Issue 11
BOURSES ET MISSIONS A L’ETRANGER POUR DEVELOPPER LES ETUDES SUR LE FOLKLORE

Le Conseil de présidence de l’OIV n’a pas manqué de féliciter le Ministère pour cette initiative qui est de nature à encourager les études dans ce domaine important.

L’Organisation internationale a également recommandé à son bureau régional pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, dont le siège est au Bahreïn, d’apporter tout son soutien à cette jeune expérience et en même temps de coordonner et de renforcer les efforts de coopération afin que cette expérience puisse se poursuivre et s’étendre à l’ensemble des établissements d’enseignement du second degré, l’objectif étant que cette spécialité devienne partie intégrante des programmes officiels et constitue un important acquis pour les jeunes générations et, de façon plus générale, une autre avancée, au niveau de l’action éducationnelle menée par le Royaume.

Les experts du Bureau régional de l’OIV, à Manama, ont tenu des réunions de coordination avec les responsables pédagogiques pour consolider cette expérience et mettre en place les structures de soutien à l’enseignement de cette spécialité afin que celle-ci puisse constamment bénéficier des apports des recherches d’avant-garde, menées à travers le monde dans ce domaine.

Les experts bahreïnis ont fait montre, à cet égard, d’une grande compétence et d’une entière disponibilité à coopérer avec l’ensemble des intervenants, tant nationaux que régionaux, tout en s’employant à tirer profit des différentes expériences arabes et internationales, afin de développer l’enseignement de cette nouvelle matière avec ses multiples applications pratiques, au niveau de la classe.

Le Bureau régional a également accordé la plus grande attention à la question de la formation des formateurs.

L’un des problèmes auxquels la culture populaire se trouve confrontée, en tant qu’elle est l’un des secteurs du savoir avec lequel tout un chacun a pour ainsi dire un contact quotidien, est que la plupart des gens croient qu’ils ont pu , au cours de leur existence, emmagasiner dans ce domaine une somme de connaissances et d’expériences suffisamment importante pour ne pas éprouver le besoin de recourir à une approche scientifique exigeant la concours de diverses spécialités en sciences humaines.

De même, le grand public ignore-t-il qu’il s’agit d’une branche à part qui a ses spécificités – lesquelles, du reste, ont conduit de nombreux intervenants dans ce domaine à croire qu’ils étaient plus autorisés que quiconque à donner des leçons et à prononcer des fatwas en la matière, si bien qu’à l’étude scientifique de la culture populaire l’ignorance et le désordre méthodologique sont venus mêler des assertions incontrôlées qui ne sauraient contribuer à jeter les bases d’une approche raisonnée.

C’est là un danger contre lequel nous ne saurions assez mettre en garde les apprenants.

Le développement, dans le cadre des programmes officiels du Royaume du Bahreïn, de l’enseignement de la culture populaire, sur la base d’une pédagogie d’avant-garde, fondée sur une véritable prise de conscience des exigences fondamentales d’un tel enseignement, nécessite la formation, au plan académique, de cadres enseignants capables d’initier les élèves à une perception scientifique de la nature, de l’importance, de la multiplicité des domaines ou des typologies du patrimoine.

Ces enseignants auront également pour mission de contribuer à faire connaître tous ceux, artistes, praticiens, conteurs, récitants, témoins, qui sont la mémoire vivante du patrimoine populaire, et d’aider les jeunes générations à tirer profit de l’expérience de ces hommes et femmes qui sont l’une des sources de cet héritage, précieux entre tous.

Du haut de cette modeste tribune, La Culture populaire, nous adressons nos vives félicitations au Ministère bahreïni de l’éducation et de l’enseignement pour son action éducative d’avantgarde et pour la réussite de son initiative qui a permis d’intégrer la culture populaire aux programmes scolaires officiels du Royaume du Bahreïn.

Mais, dans le souci de renforcer cette nouvelle orientation et de compléter le travail de mise en place d’une pédagogie spécifique à cette matière, nous voulons appeler le Ministère de l’éducation et de l’enseignement à procéder rapidement à l’envoi de missions à l’étranger, ainsi qu’à l’octroi de bourses pour l’étude des sciences du folklore dans les grandes universités des pays les plus avancés.

De même le Ministère veillera-t-il à orienter et à encourager les meilleurs étudiants bahreïnis à se spécialiser dans ce domaine d’étude, afin que se réalise pleinement la vision de Sa Majesté le Roi concernant l’édification des générations à venir.

La Culture populaire

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