Revue Spécialiséé Trimestrielle

SUR LES BEAUTÉS DE LA POÉSIE POPULAIRE SOUFIE DES TEMPS MODERNES DANS LA RÉGION DE DJELFA L’exemple du poète Si-Ahmed ben Maatar

Issue 58
SUR LES BEAUTÉS DE LA POÉSIE POPULAIRE SOUFIE   DES TEMPS MODERNES DANS LA RÉGION DE DJELFA  L’exemple du poète Si-Ahmed ben Maatar

Ahmed Kanchouba. 

Université de Djelfa. Algérie

La poésie religieuse populaire algérienne, et en particulier la poésie soufie, a connu de nos jours une grande vogue qui s’explique par l’ensemble des circonstances par lesquelles le peuple algérien est passé à cette époque de son histoire, et notamment les souffrances endurées par ce peuple face au colonialisme français qui a resserré l’étau autour de l’identité arabo-musulmane et tenté de l’étouffer dans ses fondements mêmes. C’est ce qui explique que les poètes populaires aient cherché refuge dans ce type de poésie où ils ont vu un abri à l’intérieur duquel ils pouvaient consolider leur identité et celle de leurs compatriotes. Cette source d’inspiration poétique a trouvé son élan dans le contexte historique à l’intérieur duquel cette poésie a développé sa créativité. Les grandes figures de la poésie soufie qui portèrent cet art populaire à son plus haut niveau étaient pour la plupart armées d’une haute culture religieuse acquise au cours des années d’études qu’ils passèrent dans les zaouias du savoir qui s’étaient répandues avant et au cours du XIXe siècle dans les différentes régions d’Algérie et avaient joué un grand rôle dans la préservation de la culture arabo-musulmane. 

L’auteur essaie dans ce travail de mettre en évidence les éléments esthétiques les plus importants de la poésie populaire soufie dans la région de Djelfa qui se trouve à environ trois cents kilomètres du sud de la capitale, Alger. Il s’est penché à cet effet sur les poèmes légués par un poète populaire célèbre dans cette région et dans les régions voisines, Si-Ahmed ben Maatar. Ce grand soufi qui vécut au XIXe siècle fut un poète et un élu, un homme de grande vertu. Il appartenait à la tariqa rahmanienne et reçut sa formation à la zaouia hamilienne, dans la région de Bousaada, au sud de l’Algérie, où il fut le disciple du Cheikh de la zaouia, Mohamed ibn Abi Alqaçim Al-Hamili. 

Ben Maatar est surtout connu pour ses poésies religieuses et soufies, même s’il aborda dans ses poèmes des thèmes sortant de ce contexte, tels que la description ou la nostalgie.

L’étude tourne autour de la problématique suivante :

La poésie populaire soufie se concentre-t-elle sur les seules questions religieuses et soufies ou témoigne-t-elle d’une recherche artistique et esthétique qui n’a rien à envier aux autres genres poétiques ?

Quant aux points essentiels de cette étude, ils portent sur certaines questions en rapport avec l’esthétique du poème, telles que : 

  • Les grands axes objectifs de la poésie de Si-Ahmed ben Maatar.
  • L’esthétique de l’image poétique chez ce poète.
  • L’esthétique de l’intertextualité dans ses poèmes.

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