Revue Spécialiséé Trimestrielle

LE PATRIMOINE CULUREL DANS LE VILLAGE DE CHAMMAKH AU SUD DE LA JORDANIE

Issue 17
LE PATRIMOINE CULUREL DANS LE VILLAGE DE CHAMMAKH AU SUD DE  LA JORDANIE

Saâd At-Touissi - Mansour Al Chouqairat (Jordanie)

Les différents cas passés en revue dans cette étude ont trait à une activité artisanale dont la plupart des  secteurs ont été abandonnés par les villageois.

Les vestiges de ces activités ont une grande importance ethnologique. Ils pourraient également une valeur artistique. Il est donc nécessaire de faire revivre ce vieil héritage, sous sa forme meuble aussi bien qu’immeuble, en élaborant des plans de marketing touristique en vue de promouvoir les différents sites, en mettant notamment l’accent sur le tourisme culturel et écologique.

 

L’artisanat traditionnel est, tout autant que les demeures traditionnelles, un témoignage de l’histoire de la Jordanie, et notamment de son passé récent, et mérite, à ce titre, l’intérêt des savants aussi bien que du grand public. Ces villages et ces activités artisanales doivent tout autant que les sites historiques les plus anciens être sauvegardés et restaurés car ils sont, eux aussi, partie du patrimoine jordanien.

L’étude vise à attirer l’attention des chercheurs sur les vestiges d’une civilisation qui fut celle des ancêtres des populations jordaniennes actuelles et à présenter des informations susceptibles d’éclairer toute personne souhaitant se rendre dans un village traditionnel du sud de la Jordanie. L’une des mesures à prendre, en vue d’appliquer les législations locales en matière de protection du patrimoine et d’entamer la mise en œuvre des conventions internationales relatives au recouvrement, à la valorisation et à l’exploitation des propriétés intellectuelles est de donner au lieu ou à l’objet patrimonial un nom, de l’enregistrer et de le documenter. Car il est difficile de retrouver la trace d’un objet qui aurait été endommagé, volé ou exporté frauduleusement si cet objet n’a pas de nom ou de carte d’identité comme il est difficile d’identifier un objet ou une matière patrimoniale dont la perte a été constatée. L’inscription de la matière patrimoniale au registre national du patrimoine culturel constitue l’une des preuves les plus probantes pour l’établissement de la propriété publique ou pour le recouvrement de ce dont la propriété a été transférée illégalement à un tiers, que celui-ci se trouve à l’étranger ou dans le pays même. Le nom, dès lors qu’il est inscrit au registre du patrimoine national, est en soi l’adresse de l’objet, son emblème identitaire et la première étape en ce qui concerne sa conservation.

Si l’on dit qu’il n’y a pas d’Histoire sans documents, on pourrait aussi bien dire qu’il ne saurait y avoir ni documents ni témoignages historiques ou culturels sans un travail efficace d’archivage, au sein de l’institution du patrimoine – un travail indispensable pour assurer la sauvegarde de ce patrimoine qui est partie intégrante de l’Histoire d’un pays.

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